Lundi 16 novembre
Il pleut à torrent. Je décide d’emmener Max au musée de la ville. L’extérieur du musée est superbe, c’est un ancien établissement de bains thermaux. Les expositions à l’intérieur sont moyennes à l’exception de l’expo sur la culture Maori.
Dans la région il y a pas mal de cavernes que l’on peut visiter, mais je n’ai pas envie. Je pars vers le nord. Dans une semaine nous devons rendre le van.
Nous passons la nuit sur un parking dans le centre de Matamata, une petite ville qui se trouve près d’Hobbiton, le lieu où a été crée le village des Hobbits pour le films le seigneur des anneaux.
Mardi 17 novembre
A mon réveil, je vais sur le site internet de Hobbiton pour prendre 2 places pour une visite guidée (pas d’autre choix !). Tous les tours du matin sont complets, la première visite possible est à 13h30. Mince ! A tout hasard je vais demander à l’office du tourisme s’il n’y pas de place pour une visite plus tôt et à ma grande joie il y en a une qui part à 10h15, dans une heure !
Un bus nous emmène jusqu’au site qui se trouve au milieu des collines. Le paysage est magnifique. Je comprends pourquoi ils ont choisi d’y filmer le village Hobbit !
La visite dure 2 heures, et même si je trouve qu’elle est chère (75$/adulte), je suis très contente de l’avoir faite. Max est aux anges et veut absolument voir les films. Mais comme pour Harry Potter, je suis intransigeante, il ne les verra que lorsqu’il aura lu les livres !
Nous quittons Matamata en début d’après midi pour une destination surprise (enfin pour Max !). Hot water Beach… Dès qu’il voit le nom, Max a compris nous allons sur une plage d’eau chaude. Mais comment est-ce possible, sachant qu’ici la température de l’eau dépasse rarement les 20 degrés ? C’est qu’une source chaude passe sous la plage ! EN fait pour pouvoir en bénéficier il faut venir dans la fenêtre de 2 heures avant et après la marée basse. C’est parfais nous arrivons à 16h30 et la marée sera basse à 17h30. Je gare le van et je passe louer une pelle au café le plus proche. J’ai de la chance, le café est en train de fermer et la serveuse me la loue en me disant « d’habitude nous prenons une caution mais comme vous venez à la fermeture, je vous la laisse sans caution, posez la devant la porte quand vous avez terminé ». Franchement, existe t il encore beaucoup d’endroit où c’est comme ça ?
Quand Max me voit revenir avec la pelle, il est fou de joie. Il met son maillot de bain et nous partons sur la plage. L’endroit est totalement désert sauf au bout de la plage où je vois des dizaines de personnes en maillot de bain : facile de déduire où se trouve la source.
Il y a déjà des trous un peu partout. Je repère un endroit où il n’y a personne, nous y allons. Dès que j’y pose le pied, je comprends pourquoi : l’eau est bouillante !! Finalement, un jeune couple de français, Clémence et Dimitri nous proposent de partager le leur. Max est un peu déçu mais je lui propose de l’agrandir. Il se met directement au travail. Au cours des deux heures suivante, il nous trouve de nouveaux endroits jusqu’à la pataugeoire idéale : 40 degrés. J’y mets les pieds mais impossible de m’y baigner, l’air est frais et il y a beaucoup de vent, j’ai trop peur du choc en sortant, d’autant que j’ai oublié de prendre une serviette. Max lui ça ne le dérange pas, il plonge !
Pas facile de persuader Max d’en sortir, mais il est presque 19h et je n’ai aucune idée où nous allons camper ce soir. Finalement je repère une parking à quelques kilomètres de la près de Cathedrale Cove. La vue depuis le parking est magnifique et d’une grande sérénité. C’est exactement ce dont j’avais besoin.
Mercredi 18 novembre
Je me lève en même temps que le soleil. Max se réveille une petite heure plus tard. Je lui propose d’aller jusqu’à la plage avec moi, une petite heure aller retour mais il n’en a pas envie. Je le laisse et je pars.
La balade me remplie d’énergie et la mer au loin est d’un calme olympien, pas une ride sur l’eau.
De retour au van, je me demande ce que nous allons faire les prochains jours. Il nous reste 5 jours dans le van, 6 en NZ. Il y encore une belle région que nous n’avons pas visité, Bay of Island, elle se trouve au nord d’Auckland à 5h de route d’ici. Hum, j’hésite… Je regarde la météo, pas top les 5 prochains jours. Pas loin de Rotorua où nous étions il y a quelques jours il y a le cratère d’un volcan en activité que l’on peut « visiter ».
Je demande à Max, il vote pour Bay of Island, je décide d’aller au volcan…
3h de route et je ne sais même pas si nous pourrons aller voir le volcan demain, le tour n’est confirmé que le soir entre 19h et 20h car il dépend d’une part de l’état de la mer (le volcan est au large à 1h30 de la côte) et de l’activité volcanique. Aller dans le cratère d’un volcan en activité est potentiellement dangereux.
En route nous nous arrêtons faire une petite balade de près de 2 heure pour voir ce point de vue.
Finalement vers 19h30 j’apprends que l’excursion est confirmé : youpi ! Même Max est finalement content d’y aller.
Jeudi 19 novembre
Le rendez-vous est à 9h15, il fait beau et relativement chaud, malgré cela nous sommes couverts avec Max comme pour aller en Antartique (!!!), il paraît qu’il peut faire froid sur le bateau. Peut-être d’habitude, mais aujourd’hui nous mourrons de chaud. Et quand enfin nous arrivons sur le volcan c’est pire. Le paysage me fait rapidement oublié ce petit inconfort : nous venons d’atterrir sur la lune. Il n’y a aucune végétation, des pierres à perte de vue et de la fumée qui sort de presque partout. Nous passons une rivière remplit de cristaux de souffre. Même l’air est irritant et nous devons souvent mettre nos masques à gaz. Entre ces masques, le casque, et nos couches de vêtements nous ressemblons à des cosmonautes !
Notre guide nous encourage à goûter l’eau du volcan, elle a un goût de sang très salé. Beurk.
Nous visitons les restes d’une l’usine. Dans les années 1910 un ancien propriétaire de l’île à l’idée d’exploiter le souffre et construit une usine directement dans le cratère. Mauvaise idée. Quelques mois plus tard il y a un glissement de terrain et tous les ouvriers sont tués, plus d’une centaine d’hommes. Un seul survivant : le chat.
Le temps passe vite et il est déjà l’heure de retourner sur le bateau. Max se fait quelques amis et… joue au Uno avec eux !
Comme d’habitude je ne sais pas où nous irons dormir et c’est bien ça que je préfère dans ce voyage. Ce sentiment de liberté où tout est possible et où je suis la seule à décider.
Cela fait quelques jours que nous n’avons pas pris de douche et je repère donc un camping « semi » sauvage, pas vraiment un camping mais il y a un bloc avec des toilettes et deux douches chaudes.
En fait c’est une sorte de parc avec pleins d’animaux en semi liberté, canards, moutons lapins etc. Très bonne surprise.