Mercredi 2 septembre
Nous quittons Flores à bord d’un bateau qui va nous emmener en 4 jours et 3 nuits vers Gili air. Autant dire tout de suite que ce n’est pas une croisière de luxe… Pour ce voyage nous pouvons être jusqu’à 25 touristes et 6 membres d’équipage sur un petit bateau avec juste aucun (ou presque) confort : nous dormons tous sur le pont sur des matelas très fin, il y a 2 toilettes pour nous 21 et pas de douche (ou même d’évier). Mais le programme est top et le prix imbattable (110 euros).
Bonne surprise quand nous arrivons au point de rendez vous, nous ne serons « que » 15 touristes et au plus grand bonheur de Max il y a 7 autres français sur le bateau !
Le bateau largue les amarres vers 11h et nous faisons connaissance. Parmi les français il y a Paul et Julien qui sont en année de césure de leur école d’ingénieur, ils voyagent depuis presque une semaine avec Virginie et Claire, qui sont infirmières. D’ailleurs hasard (ou non) du voyage, nous les avons déjà vu plusieurs fois lors de notre périple à Flores et la dernière fois la veille dans une crêperie ou nous avons tous craqué pour des crêpes au Nutella… Il y aussi Claire et Stéphane, une jeune couple d’architecte en lune de miel et Mathieu qui, lui, termine un voyage de plus d’un an et demi. Il y a deux couples d’espagnols et un couple de slovènes, ces derniers viennent juste de se marier quelques jours plus tôt à Flores. Dès les premières minutes, le courant passe bien entre nous tous.
Notre premier arrêt est à l’île de Rinca, qui avec celle de Komodo sont les seuls où vivent les « dragons » de Komodo. Rinca se trouve à environ 1h30 de Flores et nous y arrivons vers 12h45, exactement au milieu de la pause repas du fonctionnaire indonésien qui vend les billets d’entrée au parc… Nous patientons une bonne 1/2 heures avant de pouvoir acheter nos billets et quand je dis « nos » billet c’est la liasse de billets nécessaires :
- entrée aux iles de Komodo et Rinca : 150000 roupies
- taxe sur les entrées : 50000 roupies
- permission de voir les animaux sauvages : 15000 roupies
- permission d’utiliser les chemins : 5000 roupies
- guides (obligatoire) 20000 roupies
Total : 235 000 roupies et 5 tickets pour « peut être » voir les dragons, car bien sûr nous ne sommes pas dans un zoo et personne ne peut nous garantir que nous en verrons !
Il y a trois 3 rangers (1 pour 5 personnes) qui nous accompagnent, ils sont chacun munis d’un long bâton sensé repousser les varans si ceux si nous approchent de trop près.
Etonnement, le premier que nous voyons est un très jeune dragon, de moins de 2 ans, qui vit sur le toit de la cafétéria. Eh oui, la mère varan protège au mieux qu’elle peut ses œufs, mais pas ses petits qui après leur naissance sont souvent mangés par les adultes et c’est pour cela qu’ils vivent les 2-3 premières années en hauteur !
Un peu plus loin, nous arrivons au niveau de la cuisine des guides où nous voyons nos 5 premiers varans adultes. Ils lézardent au soleil. D’après le guide, leur air léthargique est juste un camouflage pour endormir la méfiance de leur future victime car ils sont capables de se déplacer à plus de 20 km/heure, et de battre n’importe quel humain à la course. Le seul moyen de leur échapper : courir en zigzag car, selon le guide, leur queue les empêche de tourner rapidement. Mouais, j’essaierai de m’en souvenir…
Nous continuons la balade sur Rinca. L’île est très belle, en partie couverte par une forêt tropicale et par une savane. Nous voyons à la sortie du camp un jeune varan qui ne doit pas avoir plus de 2 ans.
Dans la forêt, Mathieu repère un varan en train de creuser un trou, les guides ne l’avaient pas vu (pas très rassurant !). Nous continuons, encore plus vigilants. Max n’est pas très rassuré et ne me lâche pas une seconde la main. Nous croisons un buffle (nourriture préférée des varans) et des singes.
La vue depuis le haut de l’île est magnifique et même si durant cette balade de 1h30 nous ne croisons pas d’autres dragons, nous sommes tous très content de cette balade. Pourtant d’après nos guides il y a plus de 2000 dragons sur l’île.
Nous remontons sur le bateau, direction Komodo, où nous arrivons en fin d’après midi. L’île de Komodo est beaucoup moins jolie que celle de Rinca et la balade d’une heure que nous faisons est sans AUCUN intérêt. Nous voyons pas mal de daim et pas un seul dragon.
Finalement, près de la cuisine des guides nous voyons deux dragons, comme ceux de Rinca, complètement léthargiques… Sauf que l’un d’eux se met à se déplacer et c’est la bérézina, nous reculons tous rapidement. D’autant que le guide vient de nous montrer les photos d’un collègue qui c’est fait mordre par un varan. La blessure est horrible, heureusement il s’en est sorti mais a changé de métier…
Le varan continu sa route en tirant la langue quand tout à coup il se prend le mur !!
Eh oui, c’est la tombée de la nuit et les dragons ont une très mauvaise vue. Nous explosons tous de rire d’autant que le dragons, honteux, va se cacher la tête sous une marche.
Nous repartons sur le bateau où un bon dîner nous attend, nous le prenons à même le sol, eh eh, pas non plus de table ou de chaise sur ce bateau !
Après quelques parties de Uno, il est l’heure d’aller nous coucher.
Jeudi 3 septembre
Je me réveil parmi les premiers, il est 5h30. La mer est calme, nous sommes à côté de pink beach, qui est soi disant rose, pour moi elle ressemble à n’importe quelle plage…
Après le petit déjeuner le capitaine nous dit que nous avons 1h pour faire du snorkling autour de pink beach. Il est 7h15, l’air est frais, je n’ai vraiment aucune envie d’aller dans l’eau, d’autant qu’elle est vraiment froide ! Loin des 26 degrés auxquels nous sommes habitués. Max trempe un doigt de pied et le ressort immédiatement : il ne veut pas y aller. Il paraît que les fonds sont très beaux, je me motive et je me jette à l’eau. Elle est vraiment très fraîche, je dois presque pousser Max à l’eau ce qui est pour lui et moi le monde à l’envers !
Les fonds sont très jolis mais le courant très fort, nous sortons de l’eau au bout de 20 minutes.
Le bateau repart, le prochain stop est Manta point, là le capitaine se met à la proue du bateau et regarde les fonds, nous devons être prêt à sauter à son signal. D’un coup il crie : Manta, Manta, Manta ! En bon soldat nous sautons les uns après les autres. L’eau est fraîche et au début je ne vois pas de Manta, Max est plus chanceux, il en repère une immédiatement. Nous suivons le capitaine, le courant est fort mais gérable. Dès qu’il en voit une il crie « Manta » et nous accourons. Ces raies sont très gracieuses et immenses, elles font plus de 2m d’envergure. En tout nous en voyons 6 !
Nous nous arrêtons ensuite sur GILI LAWA DARAT, c’est une île désertique et non habité. Nous faisons une balade toute en montée et en tongs pour atteindre le point de vue. Le chemin est très pierreux et escarpé et les tongs glissent. Je m’arrête aux 2/3, j’ai le vertige. Max, lui, monte comme un cabris à la suite de Julien qu’il ne quitte pas d’une semelle !
Le paysage est juste à couper le souffle.
Nous retournons sur le bateau pour déjeuner et c’est parti pour 18h de navigation. La mer est calme et je fais une petite sieste. Je motive aussi Max à apprendre 3 lignes de sa poésie. Il a une évaluation de français dans une semaine et doit pouvoir la réciter. Elle n’est pas facile avec des mots et des tournures de vieux français.
Max en apprends trois lignes et a ensuite le droit d’aller jouer au UNO avec les autres français. Les parties se succèdent jusqu’au dîner qui est servi à 18h30, à la tomber de la nuit.
Dès qu’il fait nuit noire, le capitaine éteint toutes les lumières, il doit pouvoir voir les autres bateaux dans la mer noire.
Plus possible de jouer au UNO, nous nous mettons à l’avant du bateau et regardons le ciel étoilé. Toutes les constellations sont parfaitement visibles, il y a même quelques étoiles filantes. La mer aussi brille grâce au plancton bioluminescent. Mais pourquoi le plancton fait de la lumière et surtout uniquement au niveau de l’écume produite par le passage du bateau ? C’est pour être mieux vu des poissons et se faire manger !! Paradoxal non ? En fait les poissons attirés par la lumière produite par le plancton l’avalent, hors certains microorganismes du plancton se multiplient bien mieux au chaud et en sécurité dans l’abdomen des poissons que dans la mer. Donc dès qu’un poisson ou mieux un ban de poisson arrive et agitent l’eau les planctons s’allument ! Ce phénomène peut même être observé par satellite car certaines bandes de plancton de plus de 250km de long ont pu être observées depuis l’espace.
Fin de la parenthèse « Marianne fait l’école », il n’est que 19h et dans le noir il n’y a pas grand chose à faire. Je propose de regarder un DVD sur mon ordi. J’installe la bête sur le banc et nous nous asseyons tous devant « retour vers le futur ». Assez proche, d’ailleurs, car avec le bruit du moteur il n’est pas facile d’entendre quoi que ce soit. La mer commence à s’agiter et le bateau à tanguer. J’ai un peu peur pour mon ordi… et je le ferme définitivement lorsque les vagues commencent à l’arroser.
Nous allons tous nous coucher après avoir pris un comprimé contre le mal de mer. La nuit s’annonce agitée ! Je passe une partie de la nuit à glisser en avant et en arrière de mon matelas. Cela m’amuse et m’inquiète en même temps… Max lui qui angoissait de ne pas pouvoir dormir à cause du tangage et du bruit du moteur c’est endormi en 3 minutes et ne se réveille que 12 heures plus tard !
Vendredi 4 septembre
Nous arrivons à Santonda Island vers 5h du matin. Que c’est bon quand le bruit du moteur s’arrête ! Vers 8h après le petit déjeuner, le capitaine nous dit de nager pour rejoindre l’île où nous pourrons aller nous baigner dans un lac salé de cratère. Mouais, je n’ai juste aucune envie d’aller me baigner aussi tôt, d’autant que l’air est encore très frais. Les autres se jettent à l’eau, mais avec Maxou nous arrivons à négocier notre passage sur le petit bateau qui transporte nos appareils photos sur la plage…
Le lac est joli et Max se jette à l’eau avec Virginie. Ils accostent rapidement sur un petit bateau où des indonésiens jouent de la musique. L’eau est très salée et chaude. Max flotte sans aucun effort.
Nous remontons ensuite à bord, direction notre dernière destination : Moyo Island. Pour atteindre l’île nous y allons en snorkling, très agréable car le corail est très beau et il y plein de poissons de toutes les couleurs. J’ai l’impression de nager dans un aquarium.
Sur l’île, après une dizaine de minutes de marche dans la forêt tropicale, nous atteignons une petite cascade. Elle n’est pas très puissante car c’est la saison sèche. Nous y restons une bonne heure.
Puis retour sur le bateau et dernière navigation, 12h pour rejoindre notre port de débarquement. Les heures passent rapidement, nous rigolons beaucoup!
J’essaie de faire apprendre à Max sa poésie… avec très peu de résultat ! Au point que tous les autres français s’y mettent pour le motiver. Ils essaient même de la jouer en pièce de théâtre. Nous nous amusons beaucoup et à la fin, tout le monde connaît la poésie par cœur… sauf Max !! Arghhhh
Nous dînons encore très tôt et après l’extinction des lumières nous continuons à discuter assez longtemps. Nous sommes tous un peu triste à l’idée de nous quitter le lendemain.
Samedi 5 septembre
Le bateau arrive dans la nuit à Bangsal Harbour. Je ne sais pas à quelle heure : je dors ! Après un rapide petit déjeuner, nous rassemblons nos affaires et quittons le bateau. Direction le bureau de Wanua Adventures où nous prenons nos tickets pour nos prochaines aventures. Julien, Paul et Mathieu partent faire l’ascension du Mount Rinjani (3 jours, deux nuits et assez difficile !), Virginie et Clairon partent vers Java, Stéphane, Clairette, les deux couples d’espagnols, max et moi, nous partons vers Gili air qui se trouve à moins de 15 minutes de bateau.
Autant dire que je suis contente de me poser un peu et de prendre une douche chaude ET non salée !
Les paysages sont époustouflantes! Je ne serai pas à mon aise à côté des cousin des dinosaures aux dents pointues! 😀
Courage à Max (..et Toi) avec la poèsie avec des mots impossibles à prononcer.. Tiens Tiens ça me fait penser à: « Les chaussettes de l’archiduchesse sont-elles sèches? Archi-sèches?… Bisous. Guis
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Maxou, la poésie !
J’espère que vous avez pensé à moi quand vous étiez avec les dragons ???!!!
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J ai déjà oublié la poésie… Max la connaît par cœur maintenant ou pas?
Super blog, je continuerais à suivre vos aventures, ça me donneras pleins d autres idées de voyages.
J espère que tout ce passe bien pour vous à Guilli.
Bisous
Clairon
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j adore quandtudis « maxou et moi on reussi à negocier une place sur le bateau » c est tout toi ça ma sorcière ! je te suis ma belle profitez bien mille baisers
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