Dimanche 20 septembre
Journée importante aujourd’hui, j’ai loué un camping car que nous allons garder pendant 31 jours. J’appréhende un peu la conduite à gauche…
Mais la première aventure c’est la location elle-même. Quand nous arrivons à 10h30, il y a plus de 15 personnes devant nous et que 2 personnes remettre les véhicules. A 11H30, c’est enfin à notre tour et après avoir rempli et signé moult papiers c’est l’heure de payer. Aïe, vu que je n’ai plus ma carte de crédit « principale », j’ai bien transféré de l’argent sur les autres mais j’ai oublié de relever les plafonds de payement… Grave erreur, la carte de crédit qui a la plus grande partie de mon argent est refusée. Sueurs froides, je me vois déjà repartir sans le van. Heureusement je peux diviser le payement et payer avec plusieurs cartes. Ouf, comme quoi il faut vraiment 3-4 cartes quand on part si longtemps.
Le van est superbe, tout neuf : moins de 2500km au compteur, il n’est pas très grand, je pourrais sans problème le conduire en ville. Même si, pour l’instant, je me sentirais plus à l’aise de le conduire sur le parking (immense) d’un supermarché (un jour de fermeture)!
Et me voici, enfin, au volant de la bête. Max me regarde avec un peu d’appréhension. Au premier stop j’appuie un peu trop fort sur le frein et nous entendons toute la vaisselle s’entrechoquer. Max éclate de rire ! Nous passons récupérer les valises à l’hôtel et nous partons à l’aventure.
Vraiment l’aventure car hier encore je n’avais aucune idée où aller, enfin juste que le 20 octobre nous devrons être à Sydney. Heureusement la gérante de notre hôtel m’a conseillé un camping qu’elle aime beaucoup et qui se situe à 60 km de Cairns. Je l’ai réservé immédiatement car c’est les vacances scolaires et je ne veux pas prendre le risque de dormir dans la nature dès le premier soir.
Le camping « Granite gorge nature park » est près de Mareeba une petite ville des hauts plateaux du « Atherton Tableland ». La route qui y mène est une vraie route de montagne qui serpente sans fin. Le petit van tient très bien la route et a une bonne reprise.
Il nous faut une bonne heure et demi pour rejoindre le camping. Le lieu est magique, il y a de petits wallabies de roche un peu partout. Ils n’ont pas peur de nous et se laissent nourrir avec les graines que les enfants leur donne.
Max est aux anges. Le point de vue est très beau et la balade dans les rochers très agréable.
Nous passons des moments de rêve.
Maman avec son petit dans la poche !
EN fin d’après-midi, CNED pour Max et rangement des affaires pour moi. Je stocke les valises pour le mois à venir : nous n’en aurons pas besoin.
Puis préparation d’un dîner simple, pates jambon fromage que je prépare à la cuisine ouverte du camping.
Fin des devoirs dans le van, puis écritures de nos carnets de voyage. Transformation du coin salon/salle à manger en lit et c’est l’heure d’aller se coucher. Dehors les wallabies sautent tout autour du van.
Nous sommes heureux !
Lundi 21 septembre
Après une très bonne nuit, Max se réveille avec un énorme sourire sur les lèvres. Il est très content d’être ici et est impatient de retrouver ses copains sauteurs, mais avant : petit déjeuner et école.
Malheureusement nous ne pouvons pas rester plus longtemps, la route nous appelle et le premier stop est au supermarché. Nous n’avons plus rien à manger ! Aïe, grand supermarché mais produits très différents de ceux dont j’ai l’habitude ; il va falloir s’adapter et innover. Heureusement je trouve des pâtes et du fromage : nous survivrons !
Premier arrêt pour acheter des cacahuètes : le panneau me fait trop rire. En plus elles sont délicieuses ! Puis encore un arrêt pour voir un figuier vieux de 500 ans.
Le van plein, nous repartons vers l’ouest, petit crocher pour voir les ornithorynques dans leur milieu naturel, La petite ville de Yungaburra est très calme à l’heure de midi. Heureusement nous rencontrons un vieux monsieur qui nous indique où se trouve la rivière. Un couple est en arrêt devant quelque chose… Au début je ne vois rien. Pus d’un coup je vois un ornithorynque en train de nager et rapidement de disparaître. Ouhaa, il est assez petit (enfin j’ai pas vraiment de comparatif). Puis deux minutes plus tard nous en voyons un deuxième (ou peut être le même ?).
Nous continuons la balade, mais plus aucune chance d’en voir un seul, Max c’est mis en tête de faire la peau à un dindon sauvage et fait un bruit de tonnerre. En fin de balade il aperçoit une tortue d’eau douce.
Nous repartons vers deux lacs de cratère, les lacs Barrine et Eacham. Ils sont séparés l’un de l’autre par 3 ou 4 km. Je suis un peu déçu, beaux mais rien de spécial.
En fait à force de voir des choses plus belles les unes que les autres avec Maxou nous sommes un peu blasés… Et les distances étant très importantes, je regrette un peu ce détour.
Car pour rejoindre le prochain camping nous avons encore plus de 100km de route et il est déjà 16h passé. En Australie il n’est pas du tout recommandé de conduire après la tombée de la nuit car la rencontre avec un kangourou et fréquente et parfois fatale (enfin surtout pour le kangourou)…
Nous descendons des hauts plateaux en direction de la côte. Nous traversons des paysages forestiers humides.
Nous arrivons à Paronella Park vers 18h. En fait ici le camping est accessoire ou plutôt est offert avec le billet d’entrée. Car ce parc contient les restes d’un château construit dans les années 30 par José Paronella. L’histoire de cet homme est celle de quelqu’un qui a réalisé son rêve. Il est né dans une famille assez pauvre en Espagne. Durant sa jeunesse il a plusieurs métiers et se fiance à 26 ans avec une jeune femme prénommée Matilda. En même temps il entend dire qu’en Australie il est possible de faire fortune. Il s’embarque alors pour cet Eldorado où il restera plus de 11 ans. Quand il revient en Espagne, il est un homme riche… sauf que sa fiancée c’est entre temps mariée avec un autre ! Il est très en colère et sa «belle famille » lui propose leur fille cadette, Margarita, qui a 14 ans de moins de Matilda. Il l’épouse et repart avec elle en Australie. Ils achètent un terrain et construisent le château dont rêve José. En 1935 il est terminé.
Le château n’est pas très grand, enfin ce qu’il en reste car depuis sa construction il a été plusieurs fois inondé et malheureusement brûlé en 1979. Depuis sa construction l’électricité est fournie par une petite centrale hydro-électrique, elle aussi construite par José. Elle fonctionne toujours grâce à une cascade d’eau qui se trouve dans le parc. Le parc lui même est superbe. José y a planté plus de 7000 arbres. Il a aussi crée une aire de pique nique et un petit bâtiment pour se changer.
José est mort d’un cancer en 1948, sa femme d’une crise cardiaque en 1967. C’est son fils Joe qui a repris le domaine, malheureusement il est mort, lui aussi d’une crise cardiaque, en 1971. Finalement sa femme a vendu le domaine en 1977 mais malheureusement un feu brûla le château en en 1979. Ce n’est qu’en 1993 que les nouveaux propriétaires tombèrent amoureux du lieu et décidèrent de lui redonner son lustre d’antan.
Mais comment suis-je au courant de toute cette histoire? C’est que nous avons à peine eu le temps de nous installer qu’il était déjà l’heure de partir à la visite de nuit du domaine où notre guide nous raconta de façon très vivante cette histoire.
Nous nous baladons dans le parc où je vois en plus des ruines, des dizaines d’araignées plus grosses les unes que les autres… Max reste bien accroché à moi ! A la fin de la balade, le propriétaire des lieux vient nous remercier et nous offre un morceau du château sous la forme d’une petite pierre : un mur c’est effondré à la suite d’un cyclone en 2006. Son message : vivez vos rêves !
Mardi 22 septembre
Le lendemain, après les devoirs nous avons le droit à la visite de jour du parc. En fait, le nouveau guide nous raconte à peu près la même histoire.
A la fin de la visite nous allons voir les tortues qui pullulent dans la rivière.
Mais il ne faut pas tarder, nous avons 250 kilomètres à parcourir avant d’arriver à Townsville.
La route est monotone, il y a des champs de cane à sucre à perte de vue. Nous passons une grande partie du temps à compter les cadavres de kangourous sur le bas coté de la route : presque 200 !!
Petit arrêt en bord de mer pour déjeuner et ensuite pause repos près d’un superbe point de vue.
J’arrive crevée à Townsville, il paraît que la ville est sympa mais je n’ai la force que de préparer un plat de pates carbonara !
Quel beau voyage et quel beau récit. ! Et quelles belles belles photos. Merci pur ce blog. MAMINA
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Waw! Rien que pour la conduite à gauche tu es mon héroïne!!!
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