Lundi 2 novembre
Matinée studieuse : école pour Max et blog pour moi. J’ai presque une semaine à rattraper, pas facile de se souvenir de tout !
A midi nous devons quand même quitter le van, vu que nous avons déjà 2h de retard sur l’heure de check-out…
Petit détour pour longer une route considérée comme une des plus belle du monde et qui nous emmène au petit village de Glenorchy. Max, lui ne comprends juste pas que je sois prête à faire 1H45 e route (aller-retour) juste pour voir une route… Un peu fofolle la maman, non?
Retour à Queenstown que nous faisons que traverser et direction Wanaka, une ville considérée comme la petite sœur de Queenstown car elle aussi à coté d’un lac et entourée de montagnes. Sur le chemin, nous nous arrêtons à Arrowville, un gros village qui a gardé tout le charme de la fin du 19ème siècle : elle fait vraiment ville de chercheur d’or. A la boulangerie nous achetons un ciabatta (ce qui va nous changer du pain de mie industriel) et des gâteaux : pour moi un délicieux apple strudel !
Un peu plus loin au supermarché, je trouve du miel de Manaka, une fleur de la région. Max en est fol est m’en demande depuis qu’il en a goûté un peu dans un magasin. Dès que l’on retourne au van, il prend une petite cuillère et le déguste en lisant son Harry Potter : trop dur la vie…
La route pour Wanaka passe par un col et le van a du mal dans la montée en lacet. Le temps est de plus en plus nuageux. Arrivée à Wanaka, je contourne la ville pour aller au lake diamant où il y a un endroit pour faire du camping sauvage. 3-4 vans sont déjà là quand nous arrivons. La balade vers le lac dure une petite demi-heure, le lac est d’un noir d’ancre.
Le soir, Max fait une photo du ciel dont il est très fier, c’est selon lui le plus beau ciel qu’il ait jamais vu.
Mardi 3 novembre
Il pleut et l’horizon est complètement bouché. Je profite de cette journée pour emmener Maxou au musée des transports et des jouets de Wanaka. C’est en fait une collection privée, juste immense, de véhicules de tout âge et en toute condition. Il y a 4 hangars pleins d’avions, voitures, motos, vélos, bus, tracteurs, bateaux, trottinettes scooter des neiges… Et au milieux des collections de petites cuillères, radios, aspirateurs, poupées Barbie, lego et j’en passe. Max s’éclate, nous y restons plus de 3 heures.
Je littéralement arracher Max de là mais nous avons près de 300km jusqu’au glacier Fox et il est donc temps de partir.
La route doit être magnifique mais malheureusement il pleut et il y a pas mal de brouillard, donc je ne vois que la route (et encore…).
Nous arrivons au camping à 19h15, 15 minutes après la fermeture (officielle) mais heureusement la réception est encore ouverte (ouf !).
Max fait ses devoirs pendant que je cuisine, il n’est pas très concentré ce soir et moi pas très patiente, quand je sens que je vais lui hurler dessus (oui, très pédagogique comme méthode) je décide d’arrêter, nous nous y remettrons demain matin.
Mercredi 4 novembre
Ce matin, je profite d’être dans un camping pour vider les eaux grises (de vaisselle) et les eaux noires (pas besoin de vous faire un dessin) car les prochains jours nous seront en camping sauvage. Les eaux noires sont une vraie galère cette fois-ci (ok la dernière fois j’avais de l’aide), mais à la fin (pas de photo svp) le tank est propre (ouf). Max lui en a profité pour terminer ses maths. Récompense : une bonne douche chaude ! Sur le toit du van des Kéa nous surveillent…
Le temps est encore très nuageux, je décide donc d’aller au glacier plutôt que vers le lac. Le glacier a reculé de près de 2 km depuis 1780. Depuis le parking, nous avons 1km à parcourir pour atteindre le glacier. La montée est assez dure d’autant que des panneaux nous interdisent de nous arrêter à cause des risques d’avalanches. Max est littéralement mort quand nous arrivons en haut ! Nous n’y restons que quelques minutes car il se met à pleuvoir.
Nous reprenons le van pour aller vers le lake Matheson, les montagnes sont encore cachées par les nuages, nous passons donc le début de l’après-midi relax dans le van. Et ça fait un bien fou de ne RIEN faire. Max, lui, lit sont tome 3 des aventures de Harry Potter, lui qui il y encore quelques semaines ne lisait presque rien, dévore maintenant ses livres ! Il fait aussi le ménage… à sa façon.
Après que Max ait fini ses devoirs, nous partons faire la balade autour du lac. Il y a encore pas mal de nuages autour des montagnes mais vu que la balade fait 1h30 et qu’il est déjà 18h, je décide de tenter le coup.
Comme d’habitude Max n’est pas du tout motivé et comme d’habitude, dès qu’on est sur le chemin, il est super content et nous n’arrêtons pas de rigoler et de faire les débiles. J’ai lu qu’il pousse dans la forêt un champignon tout bleu, nous essayons de le trouver… sans aucun succès ! Par contre j’en profite pour expliquer à Max que nous sommes dans une forêt subtropicale, tellement humide que la mousse pousse en quantité sur les troncs.
Nous ne marchons pas, nous galopons, en une demi-heure nous sommes déjà à la moitié de la balade. La vue sur le lac est belle, mais pas aussi belle que si les montagnes étaient toutes visibles. Pas grave, j’adore cette balade, il fait bon, Max est heureux (il a son miel avec lui), nous sommes bien.
Pas de signe « camping interdit » sur le parking, donc je décide d’y rester pour passer la nuit, la vue sur les montagnes est vraiment trooooop belle !
Jeudi 5 novembre
J’ai mis le réveil à 5h30 du matin avec l’espoir que le ciel sera dégagée afin de refaire la balade au levée du soleil, malheureusement il y pleins de nuages. Je me rendors. Il est 8h44 quand je me réveille une nouvelle fois. Mince ! La règle nous oblige à quitter un campement avant 9h. En moins de 15 minutes nous sommes habillés et prêt à partir : le petit déjeuner sera pour plus tard.
Une demi-heure plus tard nous arrivons au Glacier Franz Josef, c’est le glacier le plus connu de NZ. Bon, avant de décider ce que nous faisons, je m’arrête devant une boulangerie « européenne ». La vendeuse est française, mais c’est vraiment tout ce qu’il y a de français. Eh oui, mon espoir était de retrouver un clone de Charli, notre boulanger préféré en Belgique, en fait derrière les fourneaux ce sont deux cuisiniers anglais… Bon, c’est parti pour un (énorme) donughs chacun.
La vendeuse nous conseille la balade jusqu’au glacier. Ok, c’est parti, je reprends le van et le gare quelques kilomètres plus loin au début de la balade. Sauf, qu’il y a trois balades de proposées :
une vers un beau point de vue sur le glacier, un autre sur un point de vue sur les montagnes et la grande balade qui nous emmène jusqu’à 250m du glacier. J’hésite, mais vu qu’il me reste encore 3 heures de route je me décide pour le point de vue sur le glacier, d’autant que nous avons déjà approché le glacier Fox, hier et que celui là doit lui ressembler…
Max est super content, car la montée vers le glacier est très raide et qu’à cause des risques d’avalanche il est interdit de s’arrêter.
Retour au van direction « pancakes rocks ». Cela fait maintenant 10 jours que nous sommes dans le van et nous avons parcouru plus de 2000 km ! En même temps tout est tellement beau que je n’arrive pas à m’arrêter. Allez, encore 300 petits kilomètres !
Encore une fois la route est superbe, et surprise, à l’arrivée il y a des palmiers, c’est que la région bénéficie d’un micro-climat lié à la présence d’un courant chaud.
Une petite balade de 10 minutes nous permet d’arriver aux pancakes rocks qui sont des falaises surplombant la mer et constituées de dizaines de couches de calcaire., chaque couche correspondant à un dépôt de sédiment. C’est très impressionnant à contempler.
Les couches les plus anciennes remontent à plus de 30 millions d’années.
Mais ce n’est pas le seul seul phénomène exceptionnel… L’érosion a crée des cavités et la mer s’y engouffre mais certaines sont tellement étroites que l’eau est propulsée à la verticale. Ce phénomène est encore plus marqué à marée haute et pour voir cela je décide de revenir dans quelques heures.
A moins d’un kilomètre je trouve un site de camping sauvage on nous nous installons.
Après le dîner, retour aux pancakes rocks ; le coucher du soleil est les geysers sont largement à la hauteur de l’effort !
Vendredi 6 novembre
Ce matin Max a décidé de conduire et se met devant le volant… Hum, la voiture n’avance pas… il essaie alors une autre façon !
Quand enfin je peux récupérer ma place, je démarre et nous partons vers le nord de l’île du Sud, enfin, presque car quelques minutes plus tard je m’arrête pour faire une petite balade : il paraît que sur cette plage il y a des manchots bleus…
Ben, pas de manchot pour nous, mais une très jolie plage et un weka! Comme le Kiwi, c’est un oiseau qui est incapable de voler par contre il coure très vite et peut sauter et même nager.
On repart pour encore 300 kilomètres. Nous arrivons à Motueka en début de soirée et je trouve en bord de mer un campement sauvage. Le coucher de soleil est encore un fois superbe.
Samedi 7 novembre
Grasse matinée, je n’ai aucune envie de me lever, en plus le temps est couvert…
Bon à 10h30, nous sommes finalement prêt à partir. Direction, le parc d’Abel Tasman qui se trouve à une vingtaine de kilomètres. C’est un petit parc, et il n’y a aucune route. La seule façon de le parcourir, c’est à pied ou en bateau. J’ai repéré une randonnée de 3h, pour la faire il faut prendre un bateau taxi mais malheureusement quand nous arrivons il est trop tard : pas le temps d’y aller de faire la balade et de revenir avec le dernier taxi. Notre seule option, prendre le dernier taxi qui fait l’aller-retour en un peu plus de trois heures.
C’est très joli, et nous avons même la chance de voir des otaries, mais j’aurais vraiment aimé le faire à pied !
Le soir nous allons dans un vrai camping, il est temps de prendre une vraie douche et de faire le plein d’eau. Même Max l’admet, nous sommes bien mieux en camping sauvage !
Dimanche 8 novembre
Là encore nous nous la coulons douce… Et nous quittons le camping à 10h30, je ne sais pas très bien pour où ? Rester encore une journée par ici ou partir pour l’île du nord. Je prends la direction du ferry qui se trouve à 200 km. Vers midi nous passons par un Havelock, un petit village qui se dit être la « capitale de la moule verte ». Comment résister ? Je commande un plat de moules grillées. Verdict ? Beurk ! Les moules sont immenses et ont la consistance du caoutchouc.
La route entre Havelock et Picton est magnifique, elle longe le fjord.
J’arrive à Picton à 14h15, pour voir le ferry partir… Pas grave, il y en a un autre à 18h45, cela nous laisse quelques heures pour faire la classe et le blog.
Le ferry est immense et je pense que nous sommes bien une centaine de véhicules à monter à bord, mais nous ne sommes pas les seuls au niveau inférieur il y a même des trains !
Ca me fait drôle de dire au revoir à l’île du Sud, tellement belle et sauvage, d’autant que je n’ai aucune idée de se qui nous attend au nord.
Nous traversons le fjord de Picton, superbe.