Dimanche 6 décembre
Et finalement nous arrivons en Géorgie du sud ! Pour moi c’est un rêve qui se réalise car sur cette île il y a une des plus importante (en nombre) colonie de manchots royaux.
Aujourd’hui c’est la St Nicolas et Max reçoit de ma part un polo du Ponent et de Pierre une petite cigogne alsacienne en peluche. Il a maintenant le même tee-shirt que les naturalistes!
Notre première escale au nord de l’île est annulée car il y a trop de vent. A la place José, notre chef d’expédition, nous propose de faire soit les 6 derniers kilomètres de la marche de Shackleton (lui a parcouru 30 km à travers cette île très montagneuse avec des sommets à plus de 2000m) soit d’aller voir une manchotière, c’est à dire un endroit où il y a des bébés manchots royaux… Choix cornélien… D’un côté je suis fascinée par l’histoire de Shackleton et j’aimerais aller (un peu) sur ses pas, d’un autre côté je rêve de voir un manchotière. Bon, Pierre mon ami naturaliste me conseille la marche, normalement nous devrions voir une manchotière encore plus importante demain. Le temps est magnifique et après deux jours de mer et de délicieux repas sur le navire j’ai besoin de me dépenser. Le chef d’expédition nous explique que la marche est difficile, qu’elle dure 4 heures avec 300m de dénivelés sur des pentes raides et enneigée, beaucoup de marécages et pour finir qu’elle est fortement déconseillée par le gouvernement de la Géorgie du Sud. C’est donc décidé, nous allons la faire. Sur les 231 passagers du bateau seulement 60 se joignent à nous. Il faut dire que la moyenne d’âge est autour de 75 ans et certains passagers ont beaucoup de mal à se déplacer.
(Photos 1-6-9 : Lorraine)
La marche est en tout point parfaite, nous amarrons sur une plage peuplée d’otaries avec leurs bébés que nous passons rapidement car les mâles bourrés de testostérones sont très agressifs. Puis nous commençons la montée avec des paysages à couper le souffle. L’air est frais et pure, je suis heureuse. Max lui aussi est content et fière de faire cette marche, il doit être un des plus jeunes enfants (si pas le plus jeune) à l’avoir faite ! Nous traversons des champs de neige, Max est aux anges et bien sur, lance des boules de neiges sur nos compagnons qui parfois répliquent ! Arrivés au sommet nous pouvons voir la station baleinière et imaginer la joie de Shackleton et de ces deux compagnons quand, pour la première fois depuis plus de 2 ans, ils entendirent la sirène appelant les ouvriers au travail.
Mais le plus difficile c’est la descente, nous la faisons à la queue leu leu en suivant notre guide, il y a des passages enneigés, d’autres très glissants. L’arrivée dans la vallée glaciaire est superbe. Nous avons même la chance de voir quelques manchots papous. Sur la plage nous sommes accueillis par des otaries et leurs bébés.
Max est épuisée et moi aussi. En remontant à bord une hôtesse est là pour nous offrir un serviette chaude et les barmans nous préparent rapidement des boissons et des petits fours… Loin loin de l’épopée de Shackleton !
Génial ! Bisouuuuuuus
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