Lundi 9 mai – Mercredi 26 mai
Debout à 6h… Notre bus pour le Bélize part à 7h. Quand je le réveille me mitraille des yeux… je le comprends!
Le trajet est long, il fait très chaud et nous sommes serrés comme des sardines. Au passage de la frontière nous devons marcher d’un poste frontalier à l’autre avec nos valises sous un soleil de plomb. 5h plus tard nous arrivons enfin à Belize City, la capitale. Une petite demi-heure d’attente et nous prenons le bateau pour Caye Caulker.
L’île se trouve à 45 minutes du continent. J’y suis déjà allée 2 fois et je m’y suis toujours sentie très bien, pour moi un petit paradis sur terre… D’ailleurs la première fois j’y ai (sur)vécu un des cyclones les plus destructeurs des Caraïbes, le cyclone Mitch. Je suis restée en tout un mois pour aussi aider à la reconstruction.
J’ai réservé un petit bungalow face à la mer. Il faut dire qu’ici la mer n’est jamais loin. L’île fait environ 3km de long pour quelques centaines de mètres dans sa plus grande largeur.
Je pose mes affaires et je m’affale sur le lit… Ma fatigue est telle que les 5 jours suivant je ne quitte mon lit que pour aller manger et encore très peu: je n’ai aucun appétit.
Mon état commence à m’inquiéter. Jusqu’à maintenant je me disais que ma fatigue était due aux nombreux trajets mais mon pantalon, qui me tombe sur les hanches, me fait penser que j’ai aussi perdu pas mal de poids…
Sur l’île le service médical se résume à un dispensaire gratuit. L’infirmière prend mon poids et ma tension. Aïe… J’ai perdu près de 4kg et j’ai 8.2 de tension. Pas étonnant que je ne tienne plus sur mes jambes!
Le docteur me pose quelques questions et vu mes symptômes, me prescrit des antibiotiques contre les parasites. Lesquels? Impossible à dire car sur l’île pas de labo pour faire des analyses. Il semble aussi que je sois assez déshydratée. Mon programme pour les prochains jours: manger et boire! Y a pire dans la vie!!
Les journées passent tranquillement: méditation, manger et boire, école de Max, manger et boire, sieste, manger et boire, petit saut dans la mer, manger et boire, jeux avec Max, manger et boire, et puis dodo!
Bon j’exagère un peu… Je passe aussi pas mal de temps à discuter avec les habitants. Ici les gens sont très accueillants et surtout adoreeeeeeent discuter. Il faut dire que sur l’île il n’y a pas beaucoup de distraction et parler d’amour, de paix et de mort en sirotant un rhum-coca est le sport local. Mes amis sont Mission et Steve. Mission a 47 ans, il est plutôt introverti et me regarde passer pendant plusieurs jours avant de m’adresser la parole. Il a fait plusieurs fois de la prison pour possession de drogue et même s’il ne me le dit pas je pense qu’il en consomme encore. Il aime pêcher et cuisiner. D’ailleurs un soir il me fait une surprise en me préparant un curry de poisson (délicieux) pour dîner.
Steve est plus extraverti et assez dragueur. Il me fait bien rigoler quand il se plaint que sa copine est très jalouse… Il organise des sorties en bateau sur la barrière de corail. D’ailleurs au bout de 15 jours, quand je me sens finalement mieux, nous partons une journée sur son bateau.
La barrière de corail bélizienne est la plus longue de l’hémisphère nord et du monde après celle de l’Australie ! Elle est inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco. Elle s’étire sur près de 295 km jusqu’à la frontière mexicaine.
Les coraux abritent une faune d’une exceptionnelle richesse, notamment grâce aux nombreuses réserves marines créées le long du récif.
Lors de notre premier arrêt, nous avons la chance de voir de loin un lamantin. C’est un grand mammifère qui se nourrit exclusivement d’herbe (il est d’ailleurs aussi appelé vache de mer…). Les lamantins sont liés aux légendes des sirènes. De même que le chant des sirènes est assimilé à celui des lamantins – il serait en effet comparé à une lamentation. De plus, lorsque la femelle lamantin allaite, ses glandes mammaires, situées sous les bras et non sous le ventre comme la plupart des mammifères, s’hypertrophient, ce qui a pu faire fantasmer les marins sur des seins de sirène…
Lors de notre deuxième plongée, nous nageons au milieu des requins nourrices et des raies. Max n’est pas du tout rassurée et se colle à moi. Ce sont des requins impressionnants par leur taille (2m50 de long) mais inoffensifs, ils n’ont pas de dents !
Notre troisième stop est pour la réserve de Hol Chan, la plus connue. Nous avons la chance de nager avec une très belle tortue.
Max profite du dernier stop pour pêcher des poissons qu’il rejette ensuite à l’eau.
L’eau est bleue turquoise et très chaude, nager au milieu des poissons m’énergise et me rend très heureuse.
Nous aimons tellement cette sortie en mer que nous la refaisons 2 jours plus tard ! Nous avons cette fois la chance de nager 20 minutes avec un lamantin. Il a une grâce infinie…
Sur l’île je retrouve aussi des habitants avec qui je suis restée pendant le cyclone, en particulier Tom et sa femme mais aussi Keany qui s’occupe aujourd’hui d’un refuge pour chien.
Je rencontre aussi une française, Anne, avec qui j’adore discuter. Elle est venue pour 3 jours sur l’île et est tombée amoureuse d’un habitant… C’était il y a 10 ans ! Aujourd’hui elle a un petit restaurant, Anne kitchen’s où nous mangeons très souvent des pâtes délicieuses. C’est grâce à elle que je reprends du poids !
Nous restons finalement plus de deux semaines sur l’île et c’est avec une certaine tristesse que nous reprenons le bateau pour le continent…
Quel beau compte rendu de ton île paradisiaque. !!!! Je suis inquiète de ta fatigue de ton amaigrissement et de ta grave hypotension. Ce que tu fais est très fatigant. Attention à ta santé !! Max est il fatigué ? Ici il a beaucoup plu et fait froid….Mais cela doit s’arranger dans quelques jours. Violette et Iradj sont venus me chercher et m’ont amenée chez eux.on a passé une tres bonne journée. Je suis très inquiète ,je n’ai aucune nouvelle de Sophie depuis trois jours. As tu de ses nouvelles récentes,? Gros. Bisous.à tous les deux. MAMINA
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